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Le XVIe congrès de l’AIMC (Association Internationale des Mosaïstes Contemporains) sera le théâtre d’un évènement artistique, la présentation des Manuscrits Musifs de Gérard Brand. Ses amis artistes mosaïstes et le public découvriront une première partie du grand projet de l’artiste.

De même que Van Gogh connaissait la valeur de sa peinture, Gérard Brand croit en la valeur de sa mosaïque. Il a inventé une technique qui a permis à la mosaïque de se détacher de son support pour devenir libre. Elle a pris la forme des êtres, des machines, des architectures tout droit sortis de son imagination ; elle a engendré un monde foisonnant, débridé, libéré des rêves éveillés de l'artiste. La genèse de ce monde réside dans le besoin que ressent Gérard Brand de matérialiser, avec la mosaïque, les créatures que son imagination produit. Son travail est dépourvu de sens caché, il est essentiellement jubilatoire. "Je parle à travers les tesselles, que j’ai toujours considérées comme des objets, pour former des images".

La mission de l'artiste

Le plaisir avec lequel Gérard Brand travaille, n'en fait pas moins un artiste engagé : il se sent investi d'un devoir de respect envers l'être humain, son patrimoine ancien, sa ville natale Obernai, ses religions, ses traditions ; il doit toucher à l’essentiel de la vie humaine et animale. Sa création artistique, entièrement inscrite dans cette vérité, se doit d'être sincère, tout au long de la progression de l’œuvre, jusqu’à sa finalité.
A travers l'œuvre d'art, Gérard Brand devient tour à tour archéologue, collectionneur, rassembleur, transmetteur d’histoires vécues, de souvenirs, de messages.

Du livre au manuscrit

L'idée a germé après la participation de Gérard Brand à Bibliomosaico, invité par la curatrice Rosetta Berardi. De retour dans son atelier il a créé un nouveau livre. Il a imaginé une bibliothèque. Il a inventé le manuscrit musif.
La démarche est de plus en plus profonde, de plus en plus vraie. Créer un manuscrit implique de nombreux gestes : toucher la matière - le métal, le papier, le verre, les tissus -, la sculpter, la tailler, la coller, la couper, l'assembler, la peindre, la souder.
La thématique des manuscrits est bien celle de l'artiste qui depuis les années 2000 interroge l'objet, pour raconter une histoire, évoquer un souvenir : 2003 les crucifix, 2011 "Paroles d’objets restitués – Hommage à Paul Charnoz", 2012, en l'église de Gerstheim "Paroles d’objets … mémoire sacrée". Aujourd'hui en 2016, l'objet est le manuscrit. Mais aujourd'hui, Gérard Brand n'illustre plus ses propres récits intérieurs. Il ne s'agit pas d'une nouvelle série. Cette fois c'est le projet d'une vie, un projet qui embrasse la mosaïque, les artistes, la vie. C'est un aboutissement.

L'exposition "Mosaïque à cœur ouvert"

Les Manuscrits musifs ont été présentés à l'Hostellerie Saint-Yves dans l'exposition intitulée "Mosaïque à cœur ouvert". Le titre évoque l’intimité et la sincérité du travail de Gérard Brand.
Dans cette première vague, Gérard Brand présente les manuscrits qu'il a consacrés à Rosetta Berardi, Felice Nittolo, Enzo Tinarelli, Giovanna Galli, Henry-Noël Aubry, Verdiano Marzi et Toyoharu Kii.
"J’aime leur travail et leur création d’artiste. Je voudrais les rassembler, créer des liens, en parler, les montrer, monter un petit musée vivant qui pourrait circuler, participer encore davantage à l’avenir et à la promotion de la mosaïque."

Le contenu des manuscrits

Sur la couverture de chaque manuscrit, le portrait de l'artiste en mosaïque réalisé par Gérard Brand, à partir d'une photo envoyée par l'artiste. En ouvrant la première page, on découvre la trace de l’artiste, son œuvre en mosaïque spécialement réalisé pour le Manuscrit que Gérard Brand considère "comme un vol d’oiseau dans le ciel "en passage" vers une direction encore inconnue de la vie qui continue".
À l'intérieur, au fil des pages, on retrouve les instants de vie très forts d'un artiste : un outil ayant appartenu à son maître, le souvenir de sa première pincette, une page qui indique la période de son apprentissage, sa première marteline, le souvenir d’un animal perdu visible sur une ancienne photo, ou encore une magnifique arabesque tracée dans le ciel en hommage à un Père qui n’est plus. Il y a aussi des pages signées par l’artiste où on peut lire un engagement écrit.

Une symbiose artistique

Gérard Brand entre ainsi dans l'intimité de l'artiste. "C’est l’empreinte même de l’artiste à travers un flash de sa vie privée. C’est un moment de corps à corps avec l’artiste. L’artiste a utilisé des outils, il a travaillé avec, il a créé, transpiré, rêvé, écrit. Je mets en scène les traces de ces moments vécus. J'éprouve le devoir et le plaisir de les retenir dans l’histoire de mon propre vécu. Pour moi c’est un clin d’œil à l’artiste, un moment partagé, une poignée de main ou une salutation respectueuse, partagés avec l’artiste que j’ai rencontré. Le bonheur pour moi c’est de composer sur quelques pages, la démarche de "l’autre", par la création d’un manuscrit devenu sculpture mobile."

Gérard Brand nous promet d'autres manuscrits, nombreux, "une centaine", selon lui. "Avec les Manuscrits, je rentre dans ma propre création artistique à travers les objets qu’on me propose. En fermant le Manuscrit, il me reste le bonheur d’avoir créé, avec des sentiments inexplicables, des vibrations à fleur de peau, des transpirations chaudes et froides et la lutte qui se termine, enfin, par des sentiments apaisés et heureux."

                                                                                                                         Renée Malaval